Le contexte actuel met en évidence la détérioration importante des conditions de travail des forces de sécurité française. Paul Christophe a pris la parole dans l’hémicycle pour demander au Ministre de l’Intérieur un geste en faveur de ces femmes et hommes qui, au péril de leur vie, assurent quotidiennement la sécurité des concitoyens français.

Les policiers assurent chaque jour, avec dévouement, professionnalisme et courage, la protection des Françaises et Français. Confrontés à une violence toujours plus importante, ils cumulent les heures supplémentaires pour compenser des effectifs manquants, avec des moyens matériels qui se dégradent. Ce rythme de travail accru n’est pas aujourd’hui suffisamment rémunéré.

Il existe tout d’abord des disparités d’indemnisation pour horaire de nuit entre les différentes administrations (pénitentiaire, police municipale, police nationale), ce qui constitue une réelle injustice.

Le travail de nuit comporte en outre une spécificité et une dangerosité réelles qui légitiment la demande de revalorisation. Pour la police nationale, l’indemnité n’a pas été révisée depuis 2001 ! Paul Christophe a donc demandé à Laurent NUNEZ, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Intérieur, de bien vouloir examiner avec bienveillance leur demande.

Le Secrétaire d’Etat a indiqué que le Gouvernement travaillait à la création d’un véritable statut du travailleur de nuit, visant à mieux prévenir les risques psychosociaux et à élargir l’attribution de « repos pénibilité spécifique ». La création de ce statut pourrait alors s’accompagner d’une revalorisation de l’indemnité. Les conclusions du groupe de travail devraient être rendues à la fin du premier semestre 2019.